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…et lorsque le temps sera venu, tous nos ennemis seront exposés au grand jour. Ceux qui s’opposent à nous périront sous les crocs et les griffes des Dragons morts-vivants. Leurs corps se calcineront et leurs cheveux s’embraseront, et ils sauront alors, tandis que la vie s’échappera de leurs restes fumants et brisés, que leur voie n’était que folie. Car le règne des Dragons est inéluctable, fatal, et il sera éternel. "
Un demi-millénaire s'est écoulé depuis que le culte du Dragon a été fondé par l'archimage dément Sammaster. Celui-ci a d'abord rassemblé de nombreux fidèles attirés par ses visions illusoires qui prophétisaient la domination éternelle des dragons morts-vivants sur terre. Puis il trouva la formule pour créer sa première dracoliche, formule qu'il consigna dans son ouvrage intitulé le Livre des Dragons. Sammaster est aujourd'hui mort, mais son sinistre héritage perdure.
Les origines du culte
Le Culte du Dragon trouve ses origines dans une interprétation erronée de certains passages des Chroniques des années à venir, rédigés par le légendaire oracle Maglas. En effet, à la différence d'Elminster, d'Alaundo de Château-Suif et d'autres sages, Sammaster a traduit l'un des passages des oracles comme suit:
[…] Et rien ne restera que des trônes fracassés, dressés sur les Royaumes. Morts, les dragons domineront le monde entiers […]
Pour Elminster, la ponctuation est à l'origine de la méprise de Sammaster. En effet, selon le maître de Valombre, la traduction exacte est:
[…] Et rien ne restera que des trônes fracassés, dressés sur les royaumes morts. Les dragons domineront le monde entiers […]
Quoiqu'il en soit, les disciples de Sammaster pensent que lorsque viendra la fin des Royaumes, des dragons morts régneront en maître sur le monde et qu'eux leurs serviteurs humains en seront les intercesseurs auprès des mortels. Dans ce but, le prêtre Algashon proposa d'adapter le processus de lichéfaction découvert par Sammaster afin de créer des dragons morts-vivants.
Le Culte fut fondé pour engendrer et servir ces dracoliches, afin qu'ils étendent leur domination sur toutes les espèces draconniques, puis sur le monde entier. Désormais, cette société de cabalistes, bien que peu répandue, est extrêmement puissante en raison des alliances passées avec des dragons maléfiques. Le Culte est actif partout dans les Royaumes, mais est particulièrement puissant dans le Nord, dans les Terres Froides ou encore en
Sembie, où les dragons sont nombreux.
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"Prophet of Moonshae" par Clyde Cadwell |
La griffe et la couronne
Le symbole du Culte du Dragon était, à l'origine, une griffe agrippant une couronne, la couronne représentant la domination des royaumes, la griffe les dragons. Ce symbole sert encore de signe de reconnaissance entre les draconites. A défaut, une gestuelle précise a été établi: souffler sur le dos de la main placée sous le menton, tendue vers l'avant, paume vers le bas et doigts réunis.
La plupart des membres du Culte connaissent plusieurs langues draconniques ainsi les langages des races squameuses. C'est in indéniable avantage lorsqu'il s'agit de mener une conversation dans un lieu public sans être compris des non-initiés.
L'organisation
Le Culte du Dragon est organisé en cellules indépendantes qui travaillent ensemble à la réalisation de leurs objectifs communs. Certaines cellules s'appuient sur des entreprises commerciales officielles et reconnues afin d'accumuler des richesses.
Chaque cellule compte parmi ses membres des mages puissants, des combattants ainsi que des prêtres. Ces derniers vénèrent souvent Mellifleur, patron des liches maléfique désormais connu sous le nom de Velsharoon.
L'ensemble des cellules forme un réseau qui permet aux dragons de communiquer à travers les Royaumes. De plus, les adorateurs enrichissent les dragons par leurs dons et leur apportent une protection physique ainsi que l'accès à une magie curative.
En échange, le Culte peut requérir l'aide de la dracoliche ou d'un dragon maléfique par message ou signal. Cependant, il faut une bonne raison pour prendre le risque d'importunité une créature si puissante, même alliée. De plus, l'aide du dragon n'est jamais gratuite: il faudra récompenser l'intervention du dragon en enrichir son trésor par quelque gemme, objet magique ou d'art, etc.
Le signal qui permet à Ceux-qui-suivent-la Voie-Ecailleuse est émis par un anneau: l'anneau des dragons. Activité par la pensée, cet anneau génère un appel magique qui peut être entendu par toute dracoliche ou dragon maléfique présent dans la région. Il permet également à son porteur de converser dans n'importe quelle langage draconnique, et possède l'étonnant pouvoir de créer l'image illusoire d'un dragon. Seul les membres les plus influents du Culte portent de tels anneaux.
Au service des Grands Vers
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"Spellfire" par Clyde Caldwell |
Les cultistes ne se contentent pas seulement de métamorphoser les dragons en dracoliches. Comme les aventuriers indépendants, ils sont toujours en quête de richesse. Ce qui en d'autres termes signifie que le Culte des Dragons a constamment besoin d'argent. De fait, le culte peut autant être considéré comme une organisation criminelle marchande que comme une cabale maléfique . Certains de ses membres sont de respectables commerçants qui utilisent leur argent pour financer les projets du culte, d'autres s'engagent dans des activités criminelles allant de la prostitution et des jeux clandestins à la contrebande, en passant par le chantage, l'extorsion et l'enlèvement. Certaines cellules se spécialisent dans le banditisme et l'espionnage.
Les autorités des Vaux et du
Cormyr soupçonnent certaines auberges d'être des "boîtes aux lettres" du réseau. Le culte s'assurent de la fidélité d'aubergistes et de marchands en les payant grassement, et leur promettant considération et pouvoir dans un avenir incertain. "Car le jour viendra," disent les draconnites, "où les dragons morts domineront le monde !".
Les adversaires du culte
L'église de
Tiamat, La Reine des Dragons, Némésis des Dieux, s'oppose avec force au culte des Dragons. En effet, si les deux organisations prônent la domination des dragons, l'Eglise de
Tiamat vénèrent les dragons chromatiques vivants. Il faut vénérer les dragons chromatiques, car ils sont les rejetons de la Reine des Dragons. Lorsque
Tiamat montera sur le trône, ses enfants draconiques seront ses ducs, alors que les prêtres seront ses vassaux mortels. Ce dogme est en opposition totale avec ceux professés par les disciples de Sammaster. De fait, les agents du culte tentent avant tout d’infiltrer et de mettre bas le Culte du Dragon.
Les
Ménestrels s'opposent tout naturellement au Culte. L'opposition entre les deux factions est totale. Une rencontre entre les membres identifiés des deux organisations se soldera par un affrontement.
Les cultes de
Mystra,
Lathandre,
Torm et
Tyr traquent les adeptes du Culte du Dragon. Les autorités de
Cormyr, d'
Eauprofonde et des autres cités vouées à l'expansion de la civilisation sont de farouches adversaires du Culte.
Le culte à travers les romans
Le roman Spellfire raconte l'histoire de Shandril, une jeune servante qui s'enfuit un jour de l'auberge de la Lune Levante, à Hautelune, en compagnie d'une bande d'aventuriers - la compagnie de la lance brillante - pour voir le monde et tenter sa chance. Un dragon mort-vivant va lui compliquer les choses : les sectateurs de ce monstre ont la très mauvaise idée de lui livrer la jeune femme. Heureusement, elle peut compter sur le secours des chevaliers de
Myth Drannor, sur l'hospitalité du seigneur Trystemyne, sur l'affection (pour ne pas dire plus) d'un bel apprenti sorcier. Réfugié un temps à
Valombre, elle y rencontre Elminster. Ce dernier révèle en elle un pouvoir insoupçonné qui entraine la jeune fille dans un conflit contre le Culte du Dragon et dans une bataille face à la dracoliche Rauglothgor.
Le culte du dragon apparaît aussi dans la trilogie du Retour des Archimages. Le culte s'allie avec les Reflets qui sont de retour dans les Royaumes. Hélas pour eux, les Seigneurs de Pénombres ne partagent pas leur puissance.