mercredi 15 juillet 2020

La Balance de Tyr

Blason de la compagnie
Suite aux précédentes missions de la compagnie des Chevaliers du Temple et sa reconnaissance par les autorités cormyriennes, Maître Conrad et Frère Banedon président une séance extraordinaire. Des dissensions internes conduisent à un vote à main levée qui aboutit à la dissolution de la jeune compagnie. Une nouvelle charte est rédigée et enregistrée auprès de la couronne. En ce mois d'Eleint 1356 est fondée la compagnie "La griffe de la Manticore". Ce nom est un rappel aux rudes combats menés dans la ville de Tragidore au nord de Vounlar.

A l'origine, le groupe d'aventurier regroupe Maître Conrad l'elfe de Lune, Frère Banedon prêtre de Chauntéa, Sir Harold chevalier du Cormyr, Spugnois le mage spécialisé dans la transmutation, la guerrière Sonia Lamevive et Guilota le mage de guerre haut elfe.

20 Eleint 1356

Arabel, le palais
Tôt dans la matinée, le Hérault de sa Seigneurie Myrmeen Lhal se présente devant Messires Galte et Harold. Les deux chevaliers sont mandés au palais. Arrivée sur place, ils sont reçus par sa Seigneurie en personne. La Compagnie,  "La Griffe de la Manticore", doit se rendre en toute hâte jusqu'au port de Valbalafre, au sein de l’éphémère empire du Seigneur Lashan.  Les forces de la coalition conduites par le Cormyr et regroupant la Sembie, les vaux et plusieurs autres cités de la Mer de Lune doivent signer un traité actant le partage du territoire ennemie. Pour garantir la solennité du traité, il sera signé sur "La Balance de Tyr", une sainte relique du Dieu de la Justice qui se présente sous la forme d'un écritoire en bois précieux surmonté d'une balance de platine sertie de rubis. Myrmeen Lhal précise que le capitaine Varga des Dragons Pourpres et un petit escadron de cavalerie les escortera. 

21 Eleint 1356

Arabel, la place du marché
Le Lendemain de la rencontre, tous les membres de la compagnie sont sur la brèche. Tandis que Conrad et Banedon s'assurent des provisions de bouche, des chevaux et de tout le matériel nécessaire, Harold et Sonia recrutent plusieurs gens d'arme de leur connaissance. Spugnois et Guilota sous la direction du paladin Galte prennent en charge la Balance de Tyr et en assurent la garde, au côté des Dragons Pourpres, jusqu'au départ fixé au 22.

22 Eleint 1356

Grande route de l'Est

A l'aube, la colonne se met en marche, bannières au vent. Elle entreprend le très périlleux voyage qui la conduira de la citadelle du Nord à Valbalafre. La Balance de Tyr, enfermée dans un coffre scellé, est  placée dans un chariot au centre de la colonne.

26 Eleint 1356

Trallec, auberge Le Chat Huant
La troupe fait halte dans le village de Trallec, aux portes de la terrible forêt de Hullack. Hommes et chevaux prennent un repos bien mérité. Au-delà de la rivière Immerine s'étend un océan de verdure dominée par la loi du plus fort. C'est l'une des frontières sauvages du Cormyr.

27 Eleint 1356

Forêt de Hullack

La colonne s'engage sous les ramures de Hullack. La forêt dégage une impression d'hostilité oppressante. A la mi-journée, les troupes cormyriennes tombent dans une embuscade tendue par un essaim d'ettercap qui a étendu sa domination sur un important groupe d'araignées géantes. Le combat violent qui s'en suit voit la fin de Sire Galte et du mage Spugnois qui écroulent victimes des morsures venimeuses des viles créatures. 
Frère Banedon recourt à l'un des plus puissants sortilèges en sa possession. L'antique parchemin renferme la puissance magique nécessaire à un rappel à la vie. Pour les compagnons, le choix est cornélien : deux amis sont morts mais un seul peut être sauvé. Le choix de Conrad et de Banedon se portent finalement sur le magicien. En effet, avant de rendre son dernier soupir Galte, rongé par des drames personnels, se dit prêt à affronter le jugement de Tyr le Juste.
Le paladin est inhumé sous un dolmen, au centre du domaine d'Elysée, une licorne venue en aide aux soldats. La magnifique créature a fait d'une partie de la forêt de Hullack son domaine suite à la mort de son mâle tué par les ettercaps quelques chevauchée auparavant.

6 Marpenoth 1356

Cité de Honshar

Les cormyriens durement éprouvés atteignent la ville fortifiée de Honshar, officiellement rattachée au royaume, mais qui jouit en raison de son isolement d'une large autonomie, voire d'une indépendance totale dans les faits. A l'abri des murailles, repos est pris et les chevaux frais sont acquis. 

8 Marpenoth 1356

La passe du Tonnerre

La Griffe de la Manticore et les troupes royales laissent derrière-eux Monségur, la puissante citadelle de l'ordre des Porte-Glaive de Heaume. Les chevaliers du dieu vigilant assurent le contrôle de la passe, mais au-delà s'étendent les Pics du Tonnerre de sinistre réputation.
Cette dernière se matérialise sous la forme d'une bande de pillards ogres dirigés par un géant.  Tandis que Harold, à la tête du détachement de Dragons Pourpres, engage les ogres, le prêtre Banedon, faisant appel à la foudre salvatrice, terrasse le géant, rendu aveugle par un sort de lumière éternelle judicieusement invoqué par Spugnois.  Privés de leur chef, les ogres ne tardent pas à s'égailler dans la nature. Les compagnons ont bien conscience que cette escarmouche est juste un avant goût de ce qui les attends entre les parois abruptes de la passe.




9 -14 Marpenoth 1356

Les Vaux

De l'autre côté des Pics du Tonnerre, les armées des Vaux, de Sembie, du Cormyr et des citées de la côte de la Mer de Lune font leur jonction et écrasent les dernières forces du tyran Lashan, libérant les derniers vaux encore sous influence.

19 Marpenoth 1356

La passe du Tonnerre

En fin de soirée, alors que la Compagnie le Griffe de La Manticore poursuit sa difficile progression, elle subit l'attaque d'un couple de géants. Positionnés sur les hauteurs, les deux monstres pilonnent la colonne avec d'énormes rochers.  Plusieurs hommes de l'escorte s'écroulent réduit à l'état de pulpe sanglante avant que les deux créatures ne soit terrassées par magie.

20-21 Marpenoth 1356

La passe du Tonnerre

Comme si les attaques incessantes des humanoïdes maléfiques n'y suffisait pas, la tempête qui menaçait depuis des jours éclate. Vent glacé et neige lourde s'abattent sur la colonne mettant la force morale et physique des hommes et des animaux à rudes épreuves. Plusieurs des bêtes de bât s'effondrent, victime du froid et de l’épuisement

22 Marpenoth 1356 

La passe du Tonnerre

Alors que la tempête fait toujours rage, une horde de trolls tombent sur la caravane et dévale les pentes neigeuses pour chasser de l'humain et de l'équidé. Le combat est d'une violence inouïe, aucun des camps n'attendant de merci Les trois-quart des gens d'arme s'écroulent. Seule une charge héroïque du Capitaine Varga et des Dragons Pourpres permet à la colonne de se dégager et de fuir le piège mortel. Tandis que les trolls vont ripailles des cadavres encore chaud, les survivants s'éloignent. 

14 Uktar 1356 

Valplume

La compagnie qui arrive à Haute-Lune n'a plus rien à voir avec celle qui a quitté Arabel . Après plus de deux chevauchées dans les montagnes, les hommes sont méconnaissables. Plus de la moitié des gens d'armes et des serviteurs sont morts ainsi que de nombreux animaux. Mais la Balance de Tyr est toujours en sécurité.
La halte de Valplume est plus que bienvenue. Le Val, paré des couleurs d'automne, est magnifique et paisible. Conrad, originaire de la région, invite ses proches compagnons à séjourner dans sa famille. C'est ainsi qu'ils font la connaissance  Silverfern et Rose Meadow, respectivement père et mère de l'elfe.  A l'auberge du village, Spugnois et Banedon font la connaissance d'un nain d'écu, adepte de Clanggedin: Akur du Hall du Marteau,. Ce dernier fait route vers l'est et la guerre. Il se définit comme un prêtre itinérant dispensant la bonne parole du Seigneur des Batailles nain. Après quelques chopines, le nain propose de se joindre à la colonne, ne cachant pas l'espoir que celle-ci tombe dans de nouvelle embuscade.

20 Uktar 1356

Le Pont de la Plume-Noire

La traversée des vaux est une sinécure pour les troupes de la Couronne. L’étendard au Dragon Pourpre impose le respect et facilite les échanges avec les locaux.  Cependant, un dernier combat est livré au pont de la Plume-Noire. Une bande d'adeptes du culte des Dragons, se croyant à tort identifiée, attaque les soldats. Les professionnels de la guerre ne font qu'une bouchée des fanatiques dont les corps sont pendus aux arbres. Une pancarte improvisée les identifie comme membres d'un culte interdit.

30 Uktar 1356

Valbalafre

La compagnie atteint le port de Valbalafre. La Balance de Tyr est remise aux émissaires du Roi.  Les compagnons ont l'honneur d'être présentés au Roi Azoun IV de Cormyr, ainsi qu'au seigneur du Valombre Trystemine. Dans les cantonnements mis à disposition, Conrad et Banedon ont la surprise de retrouver Elmo. Le ranger vient tout droit de Valombre. Il est, en effet, venu informer le Seigneur Trystemine de la présence d'un dragon noir sur ses terres. La bête a attaqué plusieurs communauté et fait un nombre important de victimes. Elmo ne cache pas son émotion lorsqu'il apprend la mort de son ami Galte. Les deux compagnons avaient livré moult combats ensemble face aux serviteurs du Mal Élémentaire.

31 Uktar 1356

Valbalafre

L'ensemble de la compagnie La Griffe de la Manticore est conviée au banquet qui suit la signature du traité du Valbalfre. Ce dernier met fin à la guerre et définit les zones d'influence des Puissances. Il permet au Cormyr de s'implanter bien à l'est de ses frontières avec un accès à la Mer de Lune. Lors de la réception et, à l'occasion d'échanges divers, ils apprennent la fuite du Tyran Lashan. Leur intérêt pour la question ne passe pas inaperçu. Sa majesté Azoun et Sir Trystemine saisissent l'occasion pour changer La Griffe de la Manticore de le retrouver. Aux dernières nouvelles, il se dirigeait vers Myth Drannor avec ses derniers fidèles. Pris dans la toile des intérêts royaux, les compagnons ne peuvent qu'accepter.

2 Noctur

Valbalfre

La compagnie se sépare, Sonia et Guilota des fougères Sauvages prennent la tête des hommes d'armes survivants et rentrent sur Vounlar, tandis que le cavalier Harold entraîne ses compagnons Conrad, Banedon, Elmo, Spugnois ainsi que Akkur à la poursuite du tyran en fuite.


Victoire de la Compagnie La Griffe de la Manticore

Suite de la Campagne: l'école de sorcellerie

Notes

J'ai pris beaucoup de plaisir à rédiger ce résumé qui a fait remonter beaucoup de souvenirs. Cela date de 1994 tout de même. Ainsi j'avais oublié le sacrifice de Galte, ou plutôt de mon ami Manu. En effet,  lorsque le moment de choisir qui rappeler à la vie est venu, le choix se portait plutôt sur le paladin vu le contexte de l'aventure. Cependant Totophe, alias Spugnois, a tellement fait la tête que Manu s'est sacrifié et a renoncé à un personnage qu'il aimait.

C'est aussi l'aventure qui marque la création de la compagnie La Griffe de la Manticore, une compagnie restait célèbre autour de notre table de jeux.

Les combats dans la passe du Tonnerre sont aussi un bon souvenir. Ils furent épiques et la combinaison lumière éternelle et appel de la foudre m'avait bien surpris, me coûtant d'entrée de jeu le géant.
Par contre impossible de me souvenir de Akkur du Hall du Marteau. Il s'agit du personnage de remplacement incarné par Manu. Mais sa carrière des plus courtes l'explique probablement mais ceci est une autre histoire.

samedi 11 juillet 2020

Sous la Mer de Roseaux

Suite à l'enquête conduite à Orlane et à la défaite du culte corrompu du prêtre Abramo,  Sire Grivan et ses compagnons sont désormais certain que le Mal se cache dans le marais de la Mer de Roseaux, quelque part à l'ouest d'Orlane. Le vieux druide du village, Ramne, se propose pour guider les agents royaux jusqu'au lieu de sinistre réputation.

20 Mirtul 1372

La forêt royale

Sous la direction du druide Ramne, la compagnie laisse Orlane derrière elle et progresse en direction de la Forêt Royale. La marche consiste en une traversée des plaines fertiles situées à l’ouest du village. Plus le groupe s’éloigne d’Orlane, moins il rencontre de signes de civilisation. La plupart des fermes ici ont été abandonnées ou bien sont occupées par des paysans pour le moins inamicaux. Aucun voyageur ne passe plus par ici depuis que les troubles ont mis un terme au trafic des caravanes. À la fin de la journée, les fermes sont loin derrière et les arbres de la Forêt Royale se profilent à l’horizon. Conduit par Ramne et Moustache, le voyage jusqu'à la lisière de la forêt est une formalité. Alors que le soleil descend sur l'horizon, Kalanar parvient à convaincre ses compagnons de l'utilité de continuer à progresser. Jorr se sent parfaitement capable de guider la compagnie sous les frondaisons. Cependant, le groupe est d'accord sur un point: Ramne doit retourner à Orlane en compagnie d'Alfred, le serviteur de Grivan. Les deux hommes partiront avec les montures le lendemain matin. Ainsi après avoir monté un premier camp, Jorr prend la tête du groupe et s'enfonce sous les sombres ramures. En fait, le véritable guide est la belette Moustache qui doit les mener aux abords de la Mer de Roseaux.

Les nids de Grick sont un vrai danger pour les aventuriers.

La colonne parvient à progresser encore quelques heures avant que l'obscurité ne rende l'avancée impossible. Le camp est dressé sous un couvert d'un sort de Guilota. Le lendemain, Jorr entre en communion avec la nature mais ne détecte rien de menaçant dans les proches environs, du moins rien de non naturel. Il faut encore quelques heures sous une pluie battante aux aventuriers pour atteindre la Mer de Roseaux.

21 Mirtul 1372

Le fortin des hobgobelins

Un jour humide se lève sur la Mer de Roseaux et les bruits du marais reprennent le dessus sur les cris des prédateurs nocturnes. Jorr donne le signal du départ après qu’Evendur ait invoqué un sort de marche sur les eaux. Le rôdeur Jorr doit faire preuve de persuasion pour calmer ses chiens surpris par l’effet de l’enchantement. Ce dernier facilite grandement la progression des agents de la couronne.

Afin de guider le groupe vers le repaire de La Main Rouge, Kalanar recourt à son pouvoir de polymorphisme. C’est sous la forme d’un pixi qu’il survole les marais et découvre un fortin dressé sur une motte de terre. Il ne s’attarde guère car une manticore s’élève dans les cieux depuis la position ennemie.

Le fort des hobgobelins se dresse au milieu des marais.

Cependant, cette rapide reconnaissance a permis de définir une direction et, après une heure de marche le fortin est en vue. C’est une construction rude mais fonctionnel, dans le plus pure style martial hobgobelin. Deux de ces brutes sont d’ailleurs visibles sur les remparts. La finesse n’étant pas de mise, Sire Grivan donne l’ordre d’attaquer et c’est la ruée vers les portes. En retrait, les magiciens se préparent à leur manière : Evendur en se drapant dans un manteau d’invisibilité et Guilota s’entourant de clones illusoires. Le combat se révèle plus ardu que prévu, les hobgobelins sont des guerriers par nature et ils savent combattre en groupe. 

Les agents de la Main Rouge ont la maîtrise du ciel.

Cependant, la porte finit par céder sous les assauts des sorts de Guilota. Dès lors, Evendur se glisse entre les lignes ennemies et se dévoile. Grivan et Kalanar engagent l’officier hobgobelin et son garde du corps ogre. Dans les marais, Kaya et Jorr tiennent la manticore à distance. Les deux comparses finissent même par abattre le monstre. Lorsque le bruit des combats cesse enfin, aucune perte n’est à déplorer parmi les compagnons, la plupart des serviteurs de la Main Rouge gisent dans leur propre sang tandis que trois sont capturés.

Un vif débat s’engage quant au destin des prisonniers. Le choix est simple : la mort ou la vie. Finalement, Sire Grivan tranche : ils auront la vie sauve et seront livrés à la Couronne comme le suggère Evendur. Leur destin scellé, ils sont soumis à la question. Les hobgobelins sont bien des soldats de la Main Rouge. Ils font partie du contingent d’occupation d’Arabel. Ils sont arrivés jusqu’ici via un portail se trouvant dans un réseau de cavernes situé sous la Mer de Roseau. Les ordres sont de défendre l’accès aux cavernes. Les mercenaires goblinoïdes confirment aux héros que d’horribles expériences ont lieu dans les vestiges d’un ancien temple. Elles sont conduites par des hommes-serpents mais aussi par l’un des principaux lieutenants de la horde : une créature à tête de poulpe. Les hobgobelins refusent catégoriquement de les guider dans le sombre dédale : ils préfèrent la mort à ce qui pourrait leur arriver s’ils venaient à tomber entre les griffes des hommes-serpents. Un tel comportement ne peut que susciter de l’inquiétude quant à ce que se cache sous le marais. Le point d’entrée au réseau de cavernes se situe au centre du fortin. Il se présente sous la forme d’une ouverture sombre qui donne sur un large tunnel s’enfonçant dans les ténèbres. 



Le sanctuaire oublié

Dès le départ, les compagnons prennent conscience que le tunnel n’a rien de naturel, comme en attestent des dalles visibles épisodiquement sous la couche de boue. Le chemin se termine finalement sur un promontoire,  6 mètres au-dessus du sol marécageux d’une gigantesque caverne. Les vestiges d'une rampe gisent au pied de l'escarpement. Une échelle de corde visqueuse a été suspendue par des pitons à l'ouest du rebord. Des lucioles inoffensives volettent au-dessus d'étranges plantes fongiques qui émergent du marais. Elles émettent une lumière faible qui donne un aspect surnaturel aux lieux. 

Six Rejetons Verts Pisteur utilisent leur capacité d'amphibien pour se dissimuler au regard des héros. Quand ils repèrent ces derniers, trois d'entre eux tentent de rejoindre discrètement leur camp afin d'alerter le reste de la tribu. Les autres attendent de voir ce que font les intrus. Cependant, leur mouvement n'est pas passé inaperçu, même si dans un premier temps les rejetons sont confondus avec des grenouilles géantes.

Les héros découvrent bien vite leur méprise, et les sentinelles sont promptement éliminées. Cependant, ils ont conscience que l'alerte a probablement était donnée. Il convient de faire vite. Se dirigeant vers un second promontoire qui s'élève hors de l'eau, ils débouchent dans un espace donnant sur trois tunnels se terminant en cul de sac.  Le tunnel central dévoile un portail-voûte enchâssé dans le mur du fond.  Le mur qui se trouve sous la voûte du tunnel central est décoré d'une gravure représentant une homme-dragon debout, les yeux fermés. Un trou de serrure a été taillé dans la tête d'une hache de pierre qu'il tient serré, contre sa poitrine. Des glyphes et divers symboles sont gravés sur le pourtours. Guilota et Evendur ne parviennent ni à en définir le sens, ni à les identifier. Ils sont juste d'accord sur le fait que le portail est très ancien et nécessite une clef pour l'activer. Ce type de lapalissade fait sourire Sir Grivan: il faut une clef pour ouvrir une porte ! Une avancée majeure dans l'art de la magie !

Tandis que les praticiens des arts profanes échangent sur les mystères du portail, Jorr et Kalanar postés en sentinelle à l'entrée des tunnels assistent à l'arrivée d'une impressionnante troupe de rejetons verts. Ils dénombrent une bonne vingtaine de monstres qui s'enfoncent dans les eaux boueuses.

Précautionneusement, les deux aventuriers se positionnent un peu en retrait du surplomb. Il est évident que les rejetons les traquent. Tymora sourit aux audacieux car seule une créature à la mauvaise idée d'explorer la zone qu'ils occupent. En fait, les rejetons connaissant les lieux savent qu'il s'agit d'un cul de sac et que le contrôle de la caverne centrale rend inutile une fouille du secteur. Le rejeton à l'esprit d’initiative paie le prix de sa curiosité: une mort rapide et silencieuse. 


Les rejetons verts sont nombreux et vicieux: la partie n'est pas gagnée.

Suite à un conciliabule, Grivan prend la décision d'affronter la horde. En fait, il s'agit d'un non choix car des rejetons sont probablement dissimulés sous les eaux et la compagnie n'a d'autre choix que de combattre. Effectivement, de nombreux rejetons surgissent des flots pour affronter les envahisseurs.

Sire Grivan  est un digne représentant de la noblesse cormyrienne.

Le combat est terrible et l'issue incertaine. L'inquiétude se fait d'autant plus grande lorsque une hydre fait son entrée en lisse, accompagnée d'une créature imposante à l'allure de batracien humanoïde.  Pourtant contre toute attente, le slaad propose une alliance à Evendur puis à Jorr contre les rejetons. Mais l'offre est dédaignée et ne reçoit pas de réponse. Guilota tente de stopper l'hydre dans les tentacules noirs d'Evrad mais le sort a des effets limités sur une créature aussi gigantesque. Le combat redouble de violence: les rejetons sont finalement vaincus et l'hydre mise à terre.

Une hydre n'est jamais un adverse  à prendre à la légère.

Hélas, le slaad abat Jorr avant de disparaître dans l'un des tunnels attenant. La prompte intervention de Kalanar permet à l'âme du rôdeur de réintégrer son corps et de reprendre conscience. Ce n'est pas aujourd'hui que le forestier parcourra les Arpents Verts de son dieu tutélaire.

Jorr, mis au sol par une attaque du slaad, est achevé par un rejeton vert.

Une vingtaine de rejetons a trouvé la mort dans la bataille mais d'autres doivent se dissimuler dans les sombres recoins du labyrinthe. Pourtant, la priorité est maintenant de retrouver le slaad afin de mettre fin à son ignoble existence ! Une seule voix s'élève pour faire remarquer que le réseau de cavernes était probablement son territoire et qu'en l’occurrence les agresseurs sont les rejetons et eux-même. L'argument est balayé d'un haussement d'épaule: un bon slaad est un slaad mort. La traque commence mais elle n'est pas si aisée car le monstre est amphibien et il peut se dissimuler n'importe où.

Dans la Mer de Roseaux, les grenouilles sont d'une taille respectable.


L'exploration de deux des tunnels permet de comprendre que l'écosystème est essentiellement basé sur la vie semi-aquatique: fongus, insectes et poissons cavernicoles vivent en ce lieu. Le prédateur naturel en haut de l'échelle se manifeste sous la forme d'impressionnantes grenouilles géantes que les compagnons essaient d'épargner. Au détour d'un tunnel, les héros débouchent sur un espace plus vaste où des huttes grossières ont été bâties. Anciennes, elles ne doivent pas être l'oeuvre des rejetons qui en ont fait un usage opportuniste. Cela confirme l'idée selon laquelle, le slaad vivait ici avec son peuple avant l'arrivée des agents de la Main Rouge. Mais qu'est devenu ce peuple ?

Le village des brutaciens a été vidé de ses occupants originaux.

Finalement à force de détours, les aventuriers débouchent dans une caverne attenant à celle de l'affrontement précédent. Le plafond de cette zone culmine à plus de 20 mètres Un imposant temple se dresse là, décoré de nombreuses statues représentant des créatures draconiennes. De la lumière provenant de l'intérieur s'échappe des nombreux vitraux et plusieurs étranges globes dispensent une lumière blafarde aux alentours. Guilota en est troublé car il n'identifie pas un sort de Lumière. De plus, il ne comprend pas les énormes fils bourdonnant qui partent des globes vers le bâtiment. Mais, le temps n'est pas aux questions car une nouvelle vague de rejetons verts surgit des eaux fangeuses. Ils sont peu nombreux et rapidement neutralisés. Cependant l'un d'eux parvient à s'enfuir mais  personne ne se lance sur ces traces, le temple est source de toutes les attentions.

Une statue de 3 mètres représentant un dragon de platine se dresse à l'entrée du temple, entre deux rampes de pierre submergées. Les rampes glissantes s'élèvent jusqu'au sol d'une antichambre. Des colonnes sculptées sous la forme de dragons entrelacés bordent les murs de la pièce. Deux monstruosités mi-mécaniques, ni biologiques montent la garde devant l’accès à la nef. Les corps utilisés ne sont pas humains, il semble qu’il s’agissait de créatures hommes-grenouilles que Jorr identifie comme des brutaciens. Voilà ce qu'il est advenu du peuple de la caverne. L'horreur se mêle au dégoût face à ses créations issues d'un esprit perverti.

De créatures monstrueuses montent la garde devant le temple.

Révulsé Kaya donne le signal de l'attaque en posant le pieds sur l'une des rampes. Immédiatement, les réanimés s'animent et se ruent sur les intrus. Le rugissement des flammes retentit quand l'un d'eux recourt à un lance-flammes, tandis que le second déverse un gaz empoisonné. Mais les héros ont la force du nombre et les deux êtres semi-artificiels sont mis à terre. Guilota fait preuve d'une curiosité toute scientifique en insistant sur le fait qu'il serait intéressant d'en capturer un pour l'étudier. Ce à quoi Kaya répond en faisant éclater un crâne sous le talon de sa botte.


Kaya donne le signal de l'attaque.



C'est avec appréhension que Jorr et Kalanar poussent les portes de la Nef. Cette dernière a été transformée en un laboratoire de l'horreur. Il se dégage de l’endroit une puanteur pire encore que dans le reste de ce cloaque immonde. Le sol est rendu collant en raison de l'accumulation de sang et d’autres matières organiques identifiables. Des tables sont disposées ça et là. Des corps d’humanoïdes y sont allongés. Tous ont les organes à nu, et certains ont déjà des implants dans le corps. Pire, il semble que certains des malheureux soient encore en vie. Deux générateurs fournissent de l’énergie à des globes électriques qui dispensent une lumière blafarde. D'étranges appareils bourdonnant sont alignés le long des murs et laissent défiler des symboles sur d’étonnants écrans. Il s’agit d’une science au-delà de la compréhension des habitants des royaumes. Dix réanimés inactifs attendent sur l’un des côtés de la nef tandis que quatre laborantins lobotomisés s’activent au milieu de ce parc de l’horreur.

Deux monstrueux gardes semi-mécanique se tiennent au fond de la nef ainsi qu'un homme-serpent portant une longue robe. Ses yeux glacés à la pupille verticale sont fixés sur les nouveaux venus.



"Nousss voussss attendionssss !" susurre t-il en un sifflement mauvais


Sous la Mer de Roseaux - Séance 2



mercredi 1 juillet 2020

Blessures, repos et résurrection

L’article qui suit est une variante des règles officielles DD5, afin de garder présent l’esprit de risque et le "réalisme" des conséquences d’un combat ou d’un siège, et d'ajouter des conséquences aux résurrections, tant pour les PJ, que pour les ennemis et les PNJ de tout rang.

Le repos est un moment important d’un aventurier. Aussi aguerri qu'un aventurier puisse l’être, il est nécessaire pour un guerrier de faire une pause pour panser ses blessures et éviter qu’elles continuent à saigner ou ne s’infectent.
Sans compter, qu'il est primordial pour préparer le prochain combat de vérifier et entretenir son équipement, et faire tomber le stress du combat précédent.



Le repos court


Le repos court dure une heure et suit généralement un combat. Pendant ce temps, l’aventurier se détend et panse ses blessures. Si celui-ci a été blessé depuis le dernier repos, il bénéficie des effets suivants : Récupération d’un dé de vie (modificateur de constitution inclus).
A la discrétion du MJ, le repos court peut empêcher la prise d’un niveau d’épuisement lors d’une marche forcée ou autre activité intense.
On peut effectuer qu'au plus 2 repos courts entre chaque repos long.


Le repos Long

Le repos long ne peut être pris qu’une fois par jour et correspond à une période de faible activité comprenant 6 heures de sommeil. Lors d’un repos long, l’aventurier gagne les avantages suivants : Récupération d’un dé de vie (modificateur de constitution inclus),  Réduction d’un niveau d’épuisement et  le joueur peut, le cas échéant, effectuer un jet de constitution pour guérir d’une maladie.
Si le repos s’effectue dans une auberge confortable ou un lieu similaire, les jets de dés de vie se font avec avantage, et l’aventurier récupère un niveau d'épuisement supplémentaire : un bon bain chaud et le sentiment de sécurité sont bien plus réparateurs qu'un sommeil aux aguets dans un campement de fortune…




Revenir à la vie

La résurrection est une solution pratique lorsqu'un héros meurt ou qu'un roi est assassiné ou tué lors d'une guerre.
Un individu revenu à la vie, alors qu'il est mort depuis plus de 24 heures, subit certains inconvénients liés au traumatisme de sa mort, et de la vision plus ou moins brève et floue du passage vers l'au-delà:
  • Le personnage gagne 5 niveaux d’épuisement qu’il ne peut annuler un par un que par un repos long ou un sort de restauration. 
  • Le joueur lance 1D20, la difficulté étant le nombre de jours séparant la mort de la résurrection:
    • en cas de réussite, aucun inconvénient
    • en cas d'échec, le personnage perd 20% de sa constitution si le résultat est impair, 1 niveau de maîtrise sinon.
  • Le joueur lance 1D100, la difficulté étant le nombre de jours séparant la mort de la résurrection. En cas d'échec, le personnage gagne une folie permanente. A la fin de chaque période (scénario ou mois), le PJ refait le jet: en cas de succès, la folie disparaît.

Référence

Illustration par Ralf Horsley, Wizard Of the Coast