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mercredi 18 mai 2022

La chute du cormyr

 Le fanum de Tiamat - Séance 01

Suite au conseil de guerre, les héros  impliqués dans le geste royale eurent la surprise d'apprendre que l'abbé Banedon entrait en lice. Le clerc de Chauntéa avait fait ce qui était en son pouvoir pour mettre à l'abri le maximum de ses ouailles. C'était notamment grâce à lui que le premier contact avec la horde avait été établi (Cf. aventure Le Bois Maudit). Cependant il était temps de reprendre sa masse de guerre et d'inculquer par la force le respect aux hérétiques. La mission confiée par le Roi Azoun IV était simple et mortelle: trouver le temple de Tiamat dissimulé quelque part dans les Rocterres basses au nord de Brelin-le-Bac et mettre au fin au rituel d'invocation de l'armée diabolique de Tiamat.

Les missions de chacun des groupes étant clairement établies, les compagnons se firent leurs adieux et invoquèrent les dieux pour qu'ils leur soient propices. Le baron Astryax partit avec ses hommes vers l'est (Cf. un curieux rendez-vous)  tandis que Kalanar et les siens prenaient la route du nord (Cf. Mystère à Orlane


Carte de la campagne indiquant la position des troupes et des compagnies d'aventuriers.


Sous la bannière de Frère Banedon (Prêtre 16), préféré pour diriger à Talbert de Goenoc (Paladin de la Lanthandre 16) dont le fanatisme pourrait poser problème, se regroupèrent Bolak Ironfirst (Prêtre de Clangeddin 15), Dorothée Gambacorta (Magicienne 15), Trellana Ombre-Nocturne (Barde 12), le ranger Richard Tyligane (Ranger 14) et le capitaine Anitha Soranne ( Guerrière 12).


Une partie du destin du Cormyr est entre les mains de sept aventuriers.


Les derniers préparatifs faits, notamment un accord entre  la mage de guerre Laspeera et Gambacorta, le magicien Imerstal le rouge téléporta le groupe au nord de Brelin-le Bac. 



13 Flammerègne 1372 Cv
Brelin-le-Bac, bordure des Rocterres

Depuis une haute colline au nord de Brelin-le-Bac, le regard des cormyriens se porta sur le village dont l'occupation était toujours avérée. Laissant le village et sa population asservie derrière-eux, les compagnons embarquèrent à bord du chariot des vents que venait d'activer le prêtre de Chauntéa. L'étrange vaisseau enveloppé de brume s'éleva en vrombissant. 

Depuis le pont du chariot, Talbert et Soranne examinèrent les documents remis par les espions le baron JamrodLes notes et cartes remises indiquaient que l'armée goblinoïdes avait franchi les gorges de l'Etoilée via l'antique pont nain de la Faille du Crâne, à l'extrémité nord de Bois-Maudit. De plus, les cartes royales faisaient référence à la Colline aux cendres, un lieu situé dans les Rocterres. Le gros de l'armée y aurait été stationnée. 

En conséquence, Banedon prit la direction du nord en survolant l'ancienne voie naine tandis que Richard prenait la forme d'un martinet. En effet, ce dernier avait l'intention de survoler le château le fort Vraäs qui se trouvait sur le chemin. Il découvrit que les ruines étaient de nouveau occupées et qu'il valait mieux les éviter.

Le chariot des vents mit une demi-journée à atteindre le pont là ou il avait fallu deux jours à Conrad et son équipe quelques mois plus tôt (Cf. aventure un pont trop loin). Le site était impressionnant. Faisant environ trente mètres à son point le plus étroit, la gorge abrupte et profonde donnait sur un torrent accidenté. L'antique voie traversait la fissure sur un pont de pierre, ancré de chaque côté par deux grandes tours pentagonales. La fissure continuait à perte de vue à l'est et à l'ouest, sans qu'aucun autre moyen de la traverser soit visible. Outre les sentinelles à peine visibles dans les tours, le pont était tenu par un défenseur de taille:  un dragon vert, élancé et menaçant, perché sur le toit de la tour nord-ouest, de l'autre côté de la faille. Il se prélassait au soleil, son attention fixée le pont. Talbert cru reconnaître Cyrdan le Vert, le dragon qu'il avait tenu en échec lors de la bataille de MontFaucon qui avait marqué le début de la guerre.



Le pont de la Faille du Crâne est solidement défendu.

Banedon obliqua vers le nord est afin d'éviter d'attirer l'attention du monstre et le voyage reprit sans que rien ne vienne le perturber. Suivre l'itinéraire d'une armée n'avait rien de bien difficile. L'armée de la Main Rouge avait progressé le long de l'ancien axe nain et même si celui-ci venait à disparaître la saignée laissée dans la nature indiquait le chemin à suivre.

Vers le milieu de l'après-midi, le vaisseau s'approcha d'un large vallon, avec une colline élevée de l'autre côté qui ne pouvait être que la colline aux cendres. La voie naine coupait à travers la vallée comme un ruban de pierre pâle. La vallée avait dû être occupée par un gigantesque campement. Il s'agissait maintenant d'un dépôt de l'armée ennemie faisant le lien entre le Cormyr et les terres hobgobelinnes.

Des dizaines de tentes primitives étaient plantées un peu partout, entrecoupées de zones de stockage, de chariots et d'enclos pour les bêtes de somme et les esclaves. Une odieuse idole de Tiamat faite de bric et de broc se dressait au centre du camp et des prêtres de la Main Rouge s'activaient autour d'elle. Les corps de nombreux suppliciés étaient malheureusement visibles.

Un long débat moral et éthique s'engagea afin de savoir s'il était opportun de porter secours aux prisonniers au risque de trahir sa présence. Au final l'avis de Soranne l'emporta : le sacrifice d'innocents était inévitable, le Cormyr ne pouvait abattre son jeu à la veille d'un assaut vital pour la couronne. Décision fut prise de suivre à distance une caravane qui s'ébranlait en direction du nord.  Selon les calculs des aventuriers: soit elle rentrait chargée de butin vers le "royaume" hobgobelin, soit elle se rendait chargée de nourriture et de trésor vers le Fanum afin d'approvisionner la garnison.

Finalement, le chariot des vents précéda la colonne de lourds véhicules et une embuscade fut tendue à la nuit tombée au niveau d'un croisement, la route sinueuse se scindant en deux. Les quelques gardes furent promptement massacrés et les conducteurs d'attelage interrogés. Un seul d'entres eux parlait le chondathien, il eut la vie sauve tandis que les autres péons étaient exécutés sans autre forme de procès. En temps de guerre, la frontière entre le bien et le mal devenait floue. 

Le prisonnier, charmé par l'alaghar Bolak, confirma qu'il se rendait au fanum de la grande déesse afin d'y apporter des provisions ainsi que des offrandes. Le magnanime paladin Talbert lui promit une fin rapide et sans douleur s'il leur indiquait le chemin. Ne parvenant pas à se libérer du charme de Bolak, le hobgobelin crut à une plaisanterie et indiqua le chemin à suivre. Le malheureux n'avait gagné qu'une nuit de répit. En effet le lendemain, Talbert lui trancherait la gorge à l'instant même où le temple de la déesse draconnique serait en vue.

Sur ces tristes évènements, la nuit s'écoula aussi paisiblement que possible dans les pré-rocterres et les compagnons goutèrent un repos mérité avant l'affrontement à venir.


15 flammerègne 1372 Cv
Bordure des Rocterres - entrée du temple de Tiamat

Le lendemain, en milieu de matinée, le chariot des vents suivait le rebord d'une falaise à pic et alors qu'il franchissait un angle un panorama d'une beauté terrifiante s'offrit aux aventuriers. Depuis le haut de la falaise, un chemin s'enfonçait profondément dans un vaste canyon naturel jusqu'à un pont naturel en roche qui donnait sur une zone plate de l'autre côté du canyon. La paroi qui l'entourait s'élevait à plusieurs dizaines de mètres vers le haut mais s'enfonçait aussi vers le fond de la gorge.  

La vue était dominée par la représentation saisissante d'un dragon à cinq tête taillé dans la montagne. La créature de pierre semblait reposer sur la zone plate et émerger de la paroi. Les cinq cous sinueux se levaient haut et redescendaient tandis que les têtes jaillissaient de la falaise. Les têtes étaient celles de de dragons chromatiques différents, et leurs gueules étaient toutes largement ouvertes dans un rugissement éternel.

Sous le ventre du dragon se trouvait une paire d'impressionnantes portes en pierre actuellement fermées. Le cadre de la porte reprenait le thème du dragon à cinq têtes, bien que cette fois seuls les cous et les têtes étaient visibles. Chaque tête semblait taillée dans une pierre différente, correspondant à sa couleur: obsidienne, albâtre, stéatite, malachite et marbre.

Le fanum de Tiamat se dévoile aux héros ( Illustration D.Hanley)

Un frisson d'angoisse parcourut les membres de l'expédition royale à la vue de ce symbole de puissance impie. Chaque gueule du monstre semblait s'ouvrir sur une large cavité et après un débat houleux il fut décidé d'engager le chariot des vents dans la gueule du dragon de pierre blanc. Malgré les remarques de Gambacorta, aucun éclaireur ne fut envoyé en avant du groupe alors même que tous ses membres étaient persuadés de la présence d'un ou plusieurs dragons. 

Banedon manœuvra le véhicule magique qui s'engagea en vrombissant dans la gueule du monstre. Ce fut l'instant que choisit Tyrgarun, vainqueur de l'armée du nord (Cf. Bataille de la haute route), pour noyer les intrus sous l'électricité et le feu. L'instinct de survie du prêtre de Chauntéa projeta le chariot des vents en arrière à l'air libre  malgré les exhortations de Talbert et Soranne. Les deux combattants étaient persuadés que le terrifiant gardien serait plus facilement maîtrisable dans un espace clos. 


Tygarum jaillit de la grotte empli d'une sainte fureur.

Tyrgarum jaillit hors de la grotte prêt au combat à la suite du vaisseau magique. La bête savait qu'elle était la première ligne de défense du Fanum et elle veillait avec fierté sur le lieu sacré et les opérations du Magna Drakham.

Le dragon savait qu'il avait l'avantage en vol sur ces moustiques de cormyriens qu'il écrasa de rechef sous la puissance de son souffle. Seule la chance et un impressionnant arsenal de sorts de guérison permit aux aventuriers de résister au déluge qui s'abattait sur eux. Dorothée enveloppa sous un dôme de force ses compagnons, qui étaient tous sonnés par la violence de l'attaque.


Le paladin Talbert s'envole vers la victoire ou la mort.


A l'abri du dôme de force, les compagnons se soignèrent derechef et préparèrent une contre-attaque assez confuse. Talbert allait courir, ou plutôt voler, sus à l'ennemi qu'il avait déjà invectivé à plusieurs reprises tandis que Soranne et Richard couvriraient son avance de leurs flèches. Les lanceurs de sorts, quant à eux, n'avaient pas d'idée précise quant à l'attitude à tenir.

Mais le dragon n'était pas resté inactif et l'alerte était désormais donnée. Une patrouille d'homme-dragons aux ailes rabougries apparut afin d'appuyer Tyrgarun dans son combat. Les créatures étaient dirigées par un diable que Banedon identifia comme un abishai bleu mineur. Le portail vers le plan de Tiamat était donc en passe d'être ouvert !

Les hommes-dragons attaquent le chariot des vents mais sont vaincus.

Les hommes-dragons passèrent rapidement à l'assaut du vaisseau de Banedon tandis que Tyrgarun se préparait à affronter l'impudent paladin qui avait osait le défier. Mais le sort des armes bascula brusquement en faveur des agents royaux. De nombreux traits percèrent l'armure d'écailles du dragon bleu qui rugit de douleur et plusieurs sorts mineurs le prirent aussi pour cible. Distraite, l'immense bête réalisa trop tard que le paladin avait canalisé toute la puissance de Lathandre dans ses attaques. L'épée magique s'enfonça profondément à de nombreuses reprises dans les chairs du dragon qui découvrit le concept de la douleur

Les hommes-dragons survivants veulent venger la mort de leur chef.


En réponse, Tyrgaru dissipa le sort de vol de Talbert qui hurla alors qu'il plongeait vers le fond du canyon ! Le serviteur de Lathandre s'écrasa au sol avec un bruit mat du plus bel effet. Mais décidément Tymora était présente aux  côtés des héros car il survécut à la chute. 

Tyrgarun souffrant mille maux ne prit pas le temps d'achever le serviteur de la Lumière et s'éloigna pour sauver sa vie. Mais deux flèches, tirées par la barde elfe Trellana frappèrent des points vulnérables de sa cuirasse bleue et le tuèrent, précipitant son cadavre au plus profond du canyon. Ainsi disparut piteusement une grande menace pour le Cormyr !


L'arrivée du chariot des vents et des autres héros sauvent Talbert d'une fin prématurée.

Cependant la bataille dura encore quelques trop longs instants aux portes du fanum. Les hommes-dragons se révélèrent très résistants et résilients à la perte de leur leader. La victoire acquise, les compagnons se replièrent sur l'éminence face au temple. Etonnamment, aucun ennemi ne se présenta pendant un moment, le calme avant la tempête ? 


Un dragon noir, le cauchemar allait recommencer.


Alors que Gambacorta s'employait à préparer le quatrième petit déjeuner de la matinée afin de permettre à ses amis de prendre un repos court de qualité, la capitaine Soranne donna l'alerte d'une voix angoissée.  Les portes du fanum s'ouvrirent tel une sinistre mâchoire de pierre, livrant le passage à un impressionnant dragon chromatique. La monstruosité était caparaçonnée d'épaisses écailles noires. Richard lâcha dans un souffle " Dragon Noir ! Prompts à la colère et toujours prêts à abuser de leur force, c'est une belle saloperie ! Se doit être un jeune adulte au vu de sa taille."

La bête leva le museau, humant l'air avant de lancer une rugissement de défi...auquel Talbert répondit ! Tandis que tous se préparaient à déclencher une avalanche de mort sur le dragon, le paladin se redressa et se plaça sur une éminence rocheuse avant de se lancer dans une tirade inspirée mélange de religion lathandrite, de mysticisme et de fanfaronnades guerrières

Alors que les lanceurs de sorts s'apprêtaient à incanter de puissants sortilèges, Soranne décocha une flèche qui fila vers le dragon avant de le traverser sans le moindre effet. La capitaine hurla: "C'est une illusion ! Retenez vos sorts ! " Si Banedon, Gambacorta et Richard retirent les mots de pouvoir qu'ils s'apprêtaient à prononcer, Bolak incanta tout de même : on n'est jamais assez prudent ! L'illusion de dissipa. 

L'ennemi les avait testés et avait voulu épuiser leurs ressources. Seul le fait que Soranne se soit montrée la plus rapide les avait empêchés de tomber dans le piège. Cette sournoiserie énerva encore plus Talbert qui partit dans un nouveau discours enflammé qui insuffla une nouvelle énergie au groupe. 

Une demi-heure plus tard, Gambacorta et Bolak dissipaient le puissant sortilège qui protégeait la porte d'entrée principale du temple. En effet, une reconnaissance rapide de l'antre d'où avait surgi Tyrgarun n'avait révélé aucun autre accès.  Plusieurs indices évidents indiquaient qu'un dragon de chaque type chromatique vivait ici en temps normal. Où étaient ils à cet instant ? Selon Gambacorta, les dragons devaient être à la tête des troupes de la horde. Talbert rappela la présence du dragon vert sur le pont, Trellana évoqua la défaite du dragon noir Régiarix dans le Noir Palus… La horde avait déjà perdu plusieurs dragons, mais tous convinrent qu'ils restaient au moins un dragon rouge et un dragon blanc dans les rangs de l'ennemi.



Quoiqu'il en soit la compagnie s'engagea l'arme au poing dans le temple. Les couloirs étaient hauts, larges et éclairés par des globes lumineux portant à l'évidence des sorts de Lumière Continuelle.  Au bout du couloir, une nouvelle porte bloquait l'accès et il y eut un moment de flottement dans les rangs. La situation tourna même au ridicule quand les compagnons comprirent qu'ils ne disposaient d'aucun moyen pour ouvrir la double portes métalliques. Bolak et Gambacorta se jetèrent des regards effarés quand ils comprirent qu'ils allaient devoir recourir à de très puissants sortilèges pour franchir un obstacle aussi simple. Le paladin Talbert eut soudain un éclair de génie: et si l'officier draconnien vaincu portait sur lui un trousseau de clefs ?  Aussi incroyable que cela paraissait, c'était effectivement le cas. L'officier, ne pouvant envisager une défaite de Tyrgarun, s'était imprudemment aventuré à l'extérieur avec son trousseau. 


Les héros pénètrent dans la première salle du complexe.

La porte enfin franchie, les hérétiques pénétrèrent dans le fanum proprement dit. On ne pouvait se tromper puisqu'au centre de la salle cinq têtes de dragons sculptées dans la pierre descendaient du plafond. Dans chacune de leur gueules brûlaient un feu d'une couleur différente. Mais ce ne fut pas ce qui retint l'attention des héros de prime abord. Se furent l'immense rejeton bleu ainsi que les deux abishais gardiens qui focalisèrent l'attention. Les deux abishais furent promptement éliminés et le déicide se révéla être une nouvelle illusion.  

La partie ne faisait que commencer et il y était clair que le culte de Tiamat n'allait pas longtemps leur opposer des illusions !


La suite : assaut sur le temple

jeudi 12 mars 2020

Guilota de Cormanthor


Race: elfe du soleil.
Nationalité: elfe (Cormanthor).
Naissance: 7 mirtul de l'Année de la Braise ( 1201 Cv)
Alignement: loyal mauvais.
Classe de personnage: magicien de guerre
Titre: aucun.
Résidence: Tilverton en Cormyr.
Organisation: aucune.
Compagnie d'aventuriers : Les Chevaliers du Temple, La Griffe de la Manticore, Membre temporaire des Armes de la Destinée.
Statut: PJ actif.
Date de création: 1988
Joueur: Ludovic Leroy (1988-1991), Boris (2004-2009), Ludo (2018-)

Guilota est un elfe du soleil originaire de Cormanthor. Il incarne  parfaitement les préjugés très durs de son peuple à l'égard des autres races. Comme de nombreux elfes du soleil, Guilota ne daigne adresser la parole à un humain qu'avec réticence et il préfère parfois laisser succomber un homme à son destin plutôt que de le sauver. Cette attitude peut d'un certain point de vue sembler compréhensible, dans la mesure où les humains n'ont pas toujours bien traité les elfes du soleil et leurs terres, mais elle limite grandement le nombre des amis non elfes de Guilota.

Description physique

Elfe au visage légèrement doré, aux cheveux argentés tombant en cascade sur ses épaules et à l'étrange regard mauve. Il toise les personnes à qui il parle, et un sourire narquois marque souvent ses paroles. Contrairement à l'image que l'on se fait d'un mage, Guilota est bâti comme un guerrier : une carrure d'athlète et une musculature impressionnante.

En campagne, il porte une tunique pourpre et une cape imperméabilisée violette foncée. Au repos, des vêtements de bonne facture dans les tons pourpres, gris ou noirs. Un anneau doré est passé autour de son annulaire gauche. Une ceinture de cuir bien travaillée enserre sa taille. La boucle en argent représente un G stylisé. De nombreuses bourses pendent de celle-ci, contenant sans aucun doute ses composants de sorts et un magnifique fourreau enferme une dague à la garde argentée et finement ouvragée. Enfin, il porte en bandoulière un arc, visiblement de facture elfique, ainsi que le carquois allant avec.

Psychologie

On dit toujours que les gens ne sont jamais simples, et c'est vraiment le cas pour Guilota. Avant tout, c'est un Haut Elfe. Il représente la pureté de sa race, et le montre. C'est une personne ambitieuse, fière et hautaine. La quintessence du caractère elfique coule dans ses veines et cela énerve profondément ses compagnons. L'éducation qui lui a été donnée lorsqu'il était à Cormanthor a profondément pervertie sa vision du monde.

Les humains pour lui ne sont que des enfants sans arrêt en train de se chamailler, les nains une race à qui l'on ne peut se fier et les orques, une gêne qu'un sort ou une flèche bien placé fera taire. Quant aux autres, ils ne méritent pas la moindre place dans ses pensées.

Dernièrement il a poussé sa soif de savoir et de pouvoir jusqu'à étudier la démonologie. Cette quête de savoir afin de comprendre ce qu'était le mal a failli le consumer. Etant sûr de sa supériorité, il n'a pas vu le péril qui le menaçait à traiter avec les Forces les plus sombres de ce monde. Il a bien failli perdre son âme dans ses recherches, mais fut sauvé de justesse par l'Aumônier Banedon. Le fait d'être jugé par ses compagnons l'a profondément marqué, et les " cicatrices " sont encore apparentes.

Guilota est en fait déchiré et ne sait vers quelle voie se tourner. A la recherche de son destin et de sa place, nul ne peut dire où ses pas vont le mener…


Religion

Guilota depuis peu prie Shevarash l'Archer Noir. Nul à part ces compagnons Banedon et Bronwyn ne savent pourquoi.

jeudi 21 novembre 2019

Talbert de Goenoc

Race humain type Chondathien.
Nationalité : Sembien
Naissance 27 mirtul 1345 CV à Urmlaspyre
Alignement : loyal bon
Classe : paladin de Lathandre 
Titre : Chevalier de l'Aube
Résidence : Soirétoile
Organisation : église de Lathandre, ordre de l'Aster
Compagnie d'aventuriers : Membre honoraire Des Écus de Fortune (1372-)
Religion: Lathandre le Seigneur de l'Aube
Statut : PJ actif
Date de création: 2010
Joueur/Joueuse: Olivier (2010-)

De race humaine Chondathien, il est grand (1,85m), musclé et a un visage doux malgré une mâchoire carrée. Ses yeux noisettes révèlent une grande spiritualité. Ses cheveux sont noirs et bouclés. Il garde sur le torse une marque blanche là où il fût touché par une âme en peine.

Élevé d'abord par son père Gauven, capitaine à la retraite, il n'a jamais connu sa mère. Il fréquentait beaucoup le port de la cité d'Urmlaspyre où il vivait. Il fut confié à 12 ans à l'Eglise de Lathandre où un des prêtres (Frère Molendi) était l'ami de son père quand ce dernier mourut.

 Rêvant de voyage et de gloire, il préféra devenir paladin que prêtre du Seigneur de l'aube. Il hait les morts-vivants et ceux qui les créent depuis qu'il a subit le toucher glacial d'une âme en peine dans un mausolée à la recherche d'antiquités. Il était accompagné d'Olbrok un ami paladin aujourd'hui responsable de la protection d'un temple de Lathandre. Il résista à l'énergie négative qui l'avait affaibli mais choisit ensuite de se spécialiser en chasseur de morts-vivants pour mieux combattre le mal et ces abominations. Il rejoignit alors l'ordre des Chevaliers de l'Aster et le sacerdoce de Paladin des mânes (paladin chasseur de morts-vivants).

Parfois brutal et méprisant des paysans s'échinant à travailler la terre, il n'en est pas moins motivé par sa mission de protection et d'aide au développement de son peuple. Il est fier de son corps musclé qu'il entretient sans relâche. Il s'intéresse aux arts et aime jouer les mécènes quand il en a le loisir. Il tient en estime la noblesse de sang et ne manque pas de faire valoir ses origines. Il n'apprécie pas les magouilles des marchands sembiens mais admire leur esprit d'entreprise. Généreux, condescendant envers les gens du bas-peuple, chevaleresque, il aime la mer et les voyages. Pieux et peu imaginatif, il vénère la douce lumière dispensé par son saint patron.

En route vers l'aventure

Il était en poste à la chapelle du petit village de Hap dans les Vaux, quand un étrange rêve lui indiqua sa destinée. Une apparition fantomatique lui disait de rejoindre la compagnie des Écus de Fortune et d'être le porteur de l'épée Ossuaire pour combattre un grand mal... ou mourir en essayant ! Il participe à la campagne qui conduit à la chute de Maerymidra (Cf. la campagne de la Reine Araignée.) C'est lors de cette quête épique qu'il se lie d'amitié avec Bolak Ironfist, un prêtre de Clangeddin et Astryax Baron de Valcroix.

De retour en Cormyr, il cantonne à Soirétoile et conduit en 1372 la première expédition qui voit s'affronter les forces de Nalavarauthatoryl et l'ost cormyrien. Il remporte la bataille de la vallée hantée au prix du sang de ses hommes, mais empêche le diable Barbatos de répandre le mal sur la région. 

Les choses empirent alors que l'année avance : une maladie céréalière frappe les récoltes, des orques et des gobelins – en grand nombre – attaquent de façon répétée le pays comme jamais depuis des siècles, et de vieux ennemis des Obarskyr, ressuscités grâce à une magie maléfique sous la forme de ghazneths attaquent le royaume. Sur ordre de sa supérieure, il marche sur Montfaucon et affronte la horde de la Main Rouge au printemps. Sa victoire sur le dragon vert Cyrdan permet l'évacuation de la population. Il est à Soirétoile lorsqu'il apprend que l'armée du nord commandée par sa Seigneurie Myrmee Lhal a été écrasé lors de la bataille de la haute route. Alors que l'été approche, il accompagne Dame Tessaryl Nirvôse à Suzail et participe au conseil de guerre chargé de préparer la riposte. 

vendredi 11 octobre 2019

Kaya Firebattle

Prénom: Kaya, Fille de Dalaïn Firebattle le Forgeur de hache, arrière petit fille de Derania Firebattle le découvreur de mine du clan des Firebattle de Bolbofarrak.
Race : nain d'écu
Nationalité : naine impériale
Naissance : 12 Noctur 1290 dans la citadelle de Bolbofarrak
Alignement : chaotique bon
Classe : guerrière, garde-foyer
Titre : Capitaine
Résidence : Karak Blaireau
Organisation : armée impériale naine
Compagnie d'aventuriers : les Armes de la Destinée
ReligionClangeddin, le Père des Batailles.
Statut : PJ actif
Date de création: 1998
Joueur/Joueuse: Angie (1998-2014), Alexandre (2014-)

Kaya est née dans le clan des Firebattle qui doit son renom à la qualité des armes qu'il forge. Son foyer se situe dans les profondeurs de Bolbofarrak, non loin des fourneaux qui flamboient jour et nuit. C'est dans les sombres tunnels de l'outreterre que Kaya a appris le métier des armes. Elle a combattu durant toute son adolescence les kobolds et les duergars qui sont endémiques dans l'outreterre.

Guerrière à l’aspect farouche, elle n'en est pas moins sympathique. Un peu grassouillette pour une naine, elle dénote des canons habituels de cette race. Certains voient en elle une halfelin mal dégrossie en raison de ses rondeurs et de son penchant pour la bonne boustifaille. Mais il ne faut pas s’y tromper, Kaya est avant tout une naine qui sait se battre et défendre ses convictions bec et ongles.  Kaya se bat pour la gloire et le butin.

En 1359 cv, elle fait parte des combattants d'élite qui escorte le fils du souverain Kazadül XXII, vers la capitale du Cormyr. Son enlèvement la plongera dans une tourmente d'aventures qui la pousseront à affronter les duergars de Karak-Zorn. Durant ses pérégrinations, elle liera amitié avec le désormais célèbre mercenaire nain Noraïn Batteaxe et l'ambassadeur nain Bolak Ironfist. Les deux nains feront la cour à la belle guerrière qui finira par choisir l'impétueux Bolak dont le clan est des plus respecté.

En 1361 Cv, le couple convolera  sous le regard des dieux nains et la petite Gloïne naîtra de leur union en 1366 cv. Hélas, Bolak Ironfist ne se révèle pas digne de ses ancêtres. Si on ne peut mettre en doute son courage, l'ambassadeur accumule les échecs et les erreurs. L'année de l’Écu est celle de sa déchéance. Lasse, Kaya rompt les relations avec son époux et retourne dans son propre foyer. Le mariage reste cependant valide car on ne divorce pas chez les Firebattle.

En 1372 Cv, elle reprend le chemin de l'aventure à la demande de Frère Banedon de Trallec, le Grand Druide de Chauntéa. Elle rejoint ses amis Noraïn et Conrad à Arabel. De là, ils rallient le village de Brelin-le-Bac afin d'affronter la menace de la Main Rouge tapie dans le Bois Maudit. Elle participe au raid sur le pont nain de la Faille avant d'assurer la protection des habitants de Brelin-le-Bac.  Elle participe ensuite à la défaite du dragon vert Regiarix, à l'expédition dans le repaire du Tyran-Fantôme ainsi qu'à la défense victorieuse de Brindol.


lundi 9 septembre 2019

Fall Of Cormyr 05

Après avoir défait les sbires de la Main Rouge, les Écus de Fortune ont exploré le fanum d'Azouth et découvert un passage secret menant vers de sombres profondeurs. Ils se tiennent désormais sur les rives d'un lac souterrain...


La tombe de Boldovar

Les eaux noires du lac s’étalent menaçantes devant les compagnons, même les lumières continuelles ont quelques difficultés à percer les ténèbres des profondeurs. Avant d’aller plus avant, Dorothée modèle la Toile sous la forme d’un sortilège de Respiration Aquatique afin d’en doter la compagnie, Richard renforce les capacités magiques en invoquant les forces naturelles sous forme d’un sort de Marche sur les Eaux. Puis le rôdeur s’entoure d’un enchantement de Liberté de Mouvement. Pendant ce temps Gulgan se hisse dans la barque au côté de Bolak. Ils sont rejoints par Dorothée tandis que Richard et Astryax s’engagent sur les flots d’un pas d’abord incertain puis plus affirmé. Evendur, quant à lui, ferme la marche.


La barque est prise d'assaut par des blêmes.


Les membres des Écus de Fortune sont à peine engagés sur le lac que le sifflement typique de traits fendant les airs retentit suivi du cri d’Evendur touché par un carreau d’arbalète : Embuscade ! Immédiatement Astryax et Richard s’élancent dans les ténèbres afin de localiser les agresseurs. Quelques pas suffisent pour que la lumière des lanternes révèle un ponton fortifié sur lequel se tiennent des arbalétriers squelettes. Le ponton est un simple tablier de dalles en pierre, qui repose sur un affleurement rocheux. Un pont suspendu en bois s'élève de plusieurs mètres jusqu'à une vaste porte creusée dans la falaise en surplomb.
Les deux aventuriers n’entendent pas laisser les morts-vivants tirer de nouveau et chargent. Mais le piège se referme déjà : des blêmes surgissent des flots prenant par surprise le reste des héros. Un violent combat s’engage. Si les adversaires ne sont guère dangereux individuellement, les conditions de l’affrontement sont particulières : eaux et ténèbres. 

Ghost Belhorder de la série "Belhoder Collector Set"
L’inquiétude monte d’un cran lorsque un globe oculaire surmonté de pédoncules se dévoile : un beholder ! Cependant, la créature semble lente et peu réactive. Ses maléfices frappent aléatoirement les compagnons. Evendur parvient finalement à distinguer au mieux le monstre: il s'agit d'un beholder zombifié. La créature reste pourtant redoutable. En effet, un des rayons frappe l'eau à quelques pas du guerrier-mage, ce qui a pour effet de la vaporiser. Le mort-vivant dispose donc toujours de son terrifiant rayon de désintégration.

Dès le début de l'engagement, Dorothée est paralysée par le poison des blêmes et Bolak recourt à un puissant renvoi des morts-vivants pour empêcher les blêmes de dévorer leur proie.

Bien que libérer de la majeure partie des goules aquatiques, Astryax et Richard sont toujours à la peine. Ils ne parviennent pas à prendre pieds sur le ponton défendu avec acharnement par les combattants squelettes. Il faut attendre une Boule de Feu habilement invoquée par Gambacorta pour libérer la plate-forme.

Le Vade-Retro et la Boule de feu arrivent à point nommé car un nouvel adversaire entre en lisse. Il est de loin le plus redoutable et, il n'est que trop connu: un puissant Glabrezu. Le démon surgit du passage dans la falaise qui surplombe le lac. Il pousse un rugissement et affirme qu'il attendait les aventuriers.


Un vrock est un redoutable adversaire.


Cependant, rendu prudent par sa précédente défaite à Arabel, il invoque l'aide de trois dangereux vrocks. Les démons vautours s'élancent sur les compagnons tandis que le glabrezu s'amuse à dissiper les sortilèges lancés par les héros. Se faisant, il neutralise totalement la magicienne halfelin : ce démon n'a pas la mémoire courte et il est rancunier.


Evendur ne se sent pas de taille à affronter seul un tyranoeil, même mort-vivants.

Cependant, malgré la présence des vautours démoniaques, le combat tourne peu à peu à l'avantage des défenseurs de la Couronne. Le glabrezu, prudent, se retire dans les profondeurs du tombeau, à l'instant même où Evendur, à la surprise générale, le charge en hurlant. Le guerrier-mage n'est cependant pas assez rapide. La porte s'est refermée. Dépité, l'agent de l'ordre de l'Etoile filante rejoint ses compagnons pour finir de nettoyer la zone.

Une fois les derniers monstres vaincus, les aventuriers se regroupent devant le pont donnant accès au tombeau. Une lourde porte de métal  frappée d’un crâne en interdit l'entrée. Surmontant le crâne, Evendur déchiffre une inscription en thorass :

« Ce qui fut fait ici, le fut pour le bien du Royaume. Nul sacrifice n’est trop grand pour que vive le Dragon Pourpre. »

Astryax, quant à lui, remarque une rune explosive tracée dans le sol, au pied de la porte. Elle est aisément visible car le piège a déjà été déclenché et ne représente plus une menace. Cependant, la porte est close et le baron ne parvient pas à découvrir le mécanisme d'ouverture. Il invoque donc un sort de Détection de la magie afin de percer ses mystères.  L'enchantement fait apparaître l’énigme suivante :

« Sans la lumière que nous fuyons, nous n'existerions pas. »

Alors que les compagnons réfléchissent au sens de l’énigme, Bolak hurle depuis l'autre côté du pont  : les ombres !


Evendur affronte le minotaure alors que derrière lui le pont cède sous le poids de Gulgan

L'ouverture du portail révèle un couloir d'environ 12 m de long sur 3 de large et 6 de haut. Il se termine en cul de sac occupé un trône sur lequel un squelette de minotaure monte une garde éternelle. Il s’anime dès que la porte commence à s’ouvrir. Il a ordre d’attaquer tout être vivant qui franchit le seuil et n’est pas un serviteur de Tiamat. Le monstre charge donc, tête baissée, et parvient à empaler Evendur avant d'être détruit.  Ayant rejoint Evendur, qui déjà examine le sol, Astryax découvre un levier, saillant du mur, permettant de fermer ou d’ouvrir la porte de l’intérieur.

Si deux doubles portes s’ouvrent dans les murs de droite et de gauche, c'est le trône qui attire l'attention des Écus de Fortune. 

Un bon observateur comme Evendur remarque une différence dans la nature des joints entre les pierres formant le dossier et les autres joints de maçonnerie, mais aussi des marques sur le dallage. un peu de concentration permet à Astryax de découvrir le mécanisme d’ouverture dans l’un des bras du siège. A déclenchement, le siège du trône s’avance de 3 m tandis que le dossier se scinde en deux et disparaît dans les murs. Dès que le passage est ouvert, une odeur pestilentielle emplit le couloir.

Richard, Astryax et Evendur s'avancent dans la salle. Ils découvrent une crypte aux murs de pierre où règne une odeur abjecte. Sur la  dalle, au centre de la pièce est posé un cercueil dont le gisant est décalé. Scellée au mur nord, un piédestal supporte ce qui semble être un crâne en feu.  Soudain le crâne ardent s’élève dans les airs et dit: «  Ainsi vous l’avez retrouvé mais je suis votre mort » 

Le combat s'engage immédiatement et le crâne feu est rapidement mis hors de combat. Cependant, il n'est pas seul à garder ce lieu. D'étranges démons bitumeux, dissimulés dans les recoins obscurs du plafond, tombent littéralement sur les imprudents.


Le combat s'engage, féroce et sans pitié.

Ils sont rapidement rejoint dans la mêlée par des démons des ombres qui surgissent hors les murs. Mais Tymora et Azouth semblent veiller sur les héros du Cormyr. Les démons sont vulnérables à la lumière vive et sont donc fortement handicapés par les objets porteurs de sorts de Lumière Continuelle que les compagnons possèdent.

Le glabrezu, apparu sur les arrières du groupe, ne met pas longtemps à comprendre qu'il a, une nouvelle fois, était mis en échec. Les railleries de Gulgan, Astryax et Dorothée ne le forcent pas à commettre l'erreur d'entrer au combat. Il fuit rapidement en recourant à un sortilège de Vol, escorté par ses démons des ombres.




Dorothée porte le coup de grâce aux derniers démons en modelant un impressionnant Mur de Glace. Le combat s'achève aussi brusquement qu'il avait commencé. Pourtant la mêlée fut âpre et sans les sortilèges de guérison de Bolak, le sort des armes aurait pu basculer. 


Le mage Vangerdahast est découvert pris dans un sort de stase.


S'approchant du cercueil de pierre, les aventuriers découvrent que le gisant est sculpté à l'image du roi Boldovar. Mais, à l'intérieur, gît Vangerdahast, immobile, en tenue de magicien de guerre. Dorothée identifie un sort de Stase qu'elle s'empresse de dissiper. Le Mage Royal est désormais libre, bien que très affaibli. 

Tandis que Bolak dispense des soins à Vangerdahast, Dorothée et plusieurs autres compagnons entreprennent de fouiller le reste du tombeau. Ils découvrent tout d'abord une vaste pièce bibliothèque, aujourd'hui dévastée.  Cette salle de lecture était le seul plaisir concéder à Boldovar lors de sa captivité. Désormais les ouvrages sont rongés d’humidité et de moisissure. 

Puis ils pénètrent dans une sinistre étude dont les murs sont recouverts de vélin quasi transparent : de la peau humaine tendue et traitée spécialement. Sur chacune de ces « feuilles » ont été dessinées de macabres portraits figeant pour l’éternité l’horreur sur les traits des sujets. Astryax comprend qu'il s’agit des portraits des mages de guerre à qui appartiennent les peaux. Dorothée et le baron reconnaissent, à leur grande horreur certains des visages. Au milieu de la pièce, suspendue au plafond, se trouve un mage de guerre empaillé  suspendu à une chaîne.  Enfin, 3 cercueils dont l’un contient encore des ossements sont alignés le long du mur sud.
Sur les murs, un ensemble d’étagères supportent de l’outillage de taxidermie ou de dissection. Sur le plan de travail, plusieurs bocaux contiennent divers organes, et d’autres les produits nécessaires à la conservation. Dans l’un des tiroirs, Evendur découvre un tube à parchemin en os taillé dans un tibia. A l’intérieur se trouve un parchemin contenant plusieurs sorts : Conservation des organes, Simulacre de vie et Rayon de givre.

Et enfin, ils découvrent une dernière salle: celle du trésor. Cette pièce est l’ancienne chambre de détention de Boldovar. Il ne reste rien du mobilier d’origine. Elle sert désormais de salle au trésor pour le  glabrezu. En effet, les morts-vivants ne s’intéressant pas aux richesses, le démon a jugé l’endroit propice pour déposer son butin accumulé depuis le début de la guerre.
On trouve donc éparpillés dans des sacs, des bourses, sur le sol 600 pouces de cuivre, 6000 faucon d’argent, 900 dragons d’or, 130 tricouronnes, 14 pierres précieuses (50 po), et une fiole d’huile d’affûtage (DMG p189), une épée courte +2, une cuirasse +2 frappée d’un Lion de sable lampassé de gueule.

Le butin est chargé dans des sacs et posé sur un disque de Tenzer avant que la compagnie ne se téléporte à Suzail.


Dorothée utilise un sort de Téléportation pour retourner à Suzail.

Victoire de la Compagnie des Écus de Fortune
La suite: le conseil de guerre

mercredi 14 août 2019

Fall Of Cormyr 04

Le fanum interdit d'Azouth

Bolak, Alaghor de Clangeddin
Après être parvenus à récupérer le corps du défunt Astryax et s'être repliés sur la Citadelle de Khundrukar, fief du Seigneur Bolak Ironfist, les membres des Écus de Fortune sont de retour à Suzail, la capitale cormyrienne. Ils y procèdent au rappel de l'âme d'Astryax avec l'aide financière de sa Majesté Azoun IV.


28-30 mirtul 1372 Cv

Suzail - Le palais

De nouveau au complet, la compagnie reprend son enquête afin de déterminer qui peut être la créature connue désormais sous le nom de Boldovar. Pour cela, ils comptent sur les recherches menées par Miha Seranis. Cependant cette dernière semble avoir disparu. La puissante magicienne Laspeera, qui officie comme Mage Royale en l'absence de Vangerdahast, n'a aucune idée du lieu où elle se trouve. Selon les dernières informations, elle était sur une piste prometteuse et devait se rendre au temple d'Oghma ainsi qu'auprès de l'historien Mellomir, arrivé depuis peu à Suzail. Forts de ces renseignements, les membres des Écus de Fortune se lancent sur sa piste

Suzail, capitale du Cormyr

Suzail - La chapelle de Oghma

Préfet Cagnéric de Tumerol
Les aventuriers découvrent un bâtiment de pierre blanche aux portes en bronze, ouvertes sur un atrium carrelé. Des statues de bardes, musiciens et troubadours forme une allée qui mène à une représentation de la divinité assise sur un trône en majesté dans le cœur.  Des galeries, remplies de livres et de parchemins occupent les bas-côtés de la nef. Cet endroit ressemble plus à une bibliothèque qu'à un temple. Une fois le porche passé, Dorothée et la compagnie sont accueillies dans le narthex par un jeune Maître des Légendes, Jean Dalbert, Novice préposé à l'accueil, il s'enquiert de la raison de la présence des visiteurs avant de les orienter vers Cagnéric de Tumerol.

Cagnéric de Tumerol est l'assistant du Grand Maître et préfet de la bibliothèque. Le saint homme refuse la demande d'entretien auprès du Grand Maître Constantin qui est très occupé, comme le sont tous les dignitaires en ce temps de crise. Cependant, en tant que préfet, il accepte de répondre à quelques questions.  Il reconnait avoir rencontré Miha Séranis, mais la considère comme une jeune barde sans grand talent qui s'est éloignée du culte du Lieur. Il ne l'apprécie guère et ne lui accorde ni confiance, ni crédit. Elle aussi souhaitait rencontrer le Grand Maître afin d'obtenir l'autorisation de consulter d'anciens ouvrages sur l'histoire de la fondation du royaume de Cormyr. Elle a obtenu cet accord et, après avoir consulté les ouvrages elle est partie. Elle était bien vivante et ce n'est pas le rôle des prêtres d'Oghma de rechercher les personnes disparues.

Après l'entretien avec Cagnéric, Dorothée s'adresse aux autres personnes présentes dans le temple. Il apparaît que les membres du culte ont été briffés par Cagnéric et ils ont reçu comme consigne de ne pas renseigner les visiteurs sur la venue de Miha.

L'inquiétude commence à gagner les membres des Écus de Fortune. Qu'a bien pu découvrir Miha ? Pourquoi s'est-elle enquis de l'histoire du Cormyr et pourquoi Cagnéric est-il si mal à l'aise lorsque l'on aborde le sujet ?

Suzail - Auberge "La Tour qui fume"

Mellomir le Sage
A la Tour qui Fume, les compagnons ont la joie de retrouver Mellomir le Mage (LN, hm, M27, S: histoire, prophétie et divination) qui ne semble guère surpris de les revoir. Après un rapide échange, le devin leur explique que les événements sont conformes aux prédictions d'Alaundo de Château-Suif, mais aussi conformes aux propres prédictions qu'il avait réalisées à Arabel. A cet instant, un jeune homme fait son entrée dans l'auberge. Mellomir le présente sous le nom d'Evendur Lame d'Argent.

Agent de Mystra, il est membre de l'Ordre de l'Etoile Filante. Il mène actuellement une enquête sur les agissements des mystérieuses créatures qui sont à la tête de l'armée d'invasion. Outre Boldovar, il a dénombré six autres abominations du même type qui perturbent la Toile et se nourrissent de magie. L'homme envisageait de se rendre à Château-Suif afin de consulter les prédictions d'Alaundo ou de requérir l'aide de Cadderly Bonadieu,  un prêtre, Élu de Dénéïr, dieu des glyphes et de toutes les icônes. Ce dernier est célèbre pour les savoirs que renferme sa bibliothèque au sein de l'Envol de l'Esprit.  Mais pour l'heure, il informe les héros qu'ils sont suivis depuis l'Eglise d'Oghma par des hommes encapuchonnés.

Suzail - Basse geôle caserne du guet

Albert de Brisefroid
Astryax décide d'aller à la rencontre de ces hommes tandis que Richard est d'un avis tout différent : frapper d'abord, parler ensuite. Gulgan et Bolak, informés par Evendur quelques instants auparavant, arrivent en renfort. Le Baron des Deux-Rivières calme les ardeurs et bien lui en a pris : les mystérieux poursuivants sont de la police du Roi et ont ordre de conduire l'ensemble des membres de la compagnie auprès du mage de guerre Albert Brisefroid, Lieutenant de Police du Roi. 

Seul le Baron Astryax est admis en présence du mage de guerre. L'homme a un aspect sévère et ne semble point porté à la plaisanterie. Il est direct avec le seigneur des Deux Rivières: il doit arrêter son enquête et ne pas chercher à savoir ce qu'il est advenu de Miha Seranis. Cependant, l'homme semble s'être renseigné sur le baron et lui accorde la confiance due aux fidèles de la couronne.

Miha Seranis séjourne actuellement au secret dans la basse geôle. Elle sera probablement soumise à la question car il est des secrets qui doivent le rester. Elle a acquis des connaissances interdites en consultant des ouvrages mis au secret dans la bibliothèque de la chapelle d'Oghma. Albert Brisefroid invite une nouvelle fois à ne pas aller plus avant et à oublier cette histoire. Il existe bien des manières de servir le Cormyr en ces temps de malheur.

Le Baron Astryax s'incline pour un temps devant l'autorité de Police, mais sitôt sorti il se rend au palais pour requérir une audience auprès du Roi. Ce dernier ne tolère pas qu'on interfère dans l'enquête menée et il n'a pas été informé de la mise au secret d'un agent ayant œuvré pour le royaume les jours précédents. C'est donc muni d'une lettre de cachet qu'Astryax et ses compagnons retournent à l'hôtel de police et exige la libération de Miha Séranis. Le lieutenant de Police s'incline, mais il est clair qu'il n'oubliera pas l'affront qu'il lui a été fait.


Suzail - la Tour qui Fume, les révélations de Miha

Après avoir accordé quelques heures de repos à Miha, cette dernière est invitée à dérouler le fil de ses découvertes. La barde explique qu'elle a commencé ses recherches en se basant sur les derniers mots d'Astryax. Les ouvrages de la bibliothèque royale faisaient bien référence à des créatures qui dévoraient la magie, mais aucune ne correspondait à la description fournie. Elle a donc consulté le Guide des Monstres de Volo, sans plus de succès.

Elle a alors entamé des recherches plus ésotériques. Après un après-midi d'études intensives, elle a finalement découvert une référence à un certain Boldovar le Fol. Elle a suivi cette piste qui l'a conduite vers le temple d'Oghma où étaient conservés les plus vieux ouvrages ayant trait à l'histoire du Cormyr. Après avoir obtenu du Grand Archiviste l'autorisation de consulter les collections les plus anciennes, elle a finalement découvert, dans un vieux parchemin jauni par l'âge, que Boldovar était lié à la lignée royale.

En fouinant un peu plus et en consultant des ouvrages interdits, la bardesse a lu que Boldovar le Fol était le Roi Boldovar de Cormyr, un fou furieux qui excellait dans le lancé de maîtresses depuis les remparts de son château. La malédiction l'a frappé en 252 Cv lorsque l'une de ses victimes l’entraîna dans sa chute alors qu'il l'a précipitée depuis le toit de sa résidence de  Faerlthann' Gardent.

Cependant, ce que la légende ne dit pas, c'est que Boldovar ne se tua pas lors de sa chute. Le Mage Royal prit la seule décision qui s'imposait: il emprisonna le roi fou dans un tombeau creusé au cœur des Pics du Tonnerre et plaça un monarque plus digne sur le trône du Cormyr.

Cette annonce fait l'effet d'une boule de feu sur le groupe: la connaissance d'un tel secret pourrait tous les conduire à la tombe pour raison d'état. Elle éclaire d'un nouveau jour l'hostilité de Frère Cagnéric et l'empressement d'Albert Brisefroid à incarcérer Miha.

En effet, l'action du Mage Royal,  en ces temps reculés, induit le fait que Azoun IV n'est peu être pas le souverain légitime du Cormyr. Si l'information venait à être diffusée, l'unité du Cormyr pourrait voler en éclat avec l'apparition de nombreux prétendants au trône et une possible guerre civile.

Un vif débat s'engage alors entre les membres de la compagnie. Richard et Dorothée sont hostiles à l'idée d'informer le Roi dont de nombreux mages de guerre font partie de ses plus proches conseillers. De plus la magicienne Laspeera est peut être impliquée et il ne faut pas lui accorder sa confiance. Pour Astryax, il n'existe aucun choix possible: il est Baron du Cormyr, Seigneur des Deux-Rivières et serviteur du Roi: il se rendra auprès d'Azoun et l'informera de leur découverte. 

Quoiqu'il en soit, l'affaire prend un tour nouveau. Selon Miha, il est plus que probable que Boldovar a conduit Vangerdahast dans ce tombeau afin de lui faire subir le sort qu'il a lui-même subi.

Suzail - le palais

La compagnie obtient rapidement une audience de sa Majesté. Si le Roi consent a éloigner ses conseillers militaires et courtisans,  il tient à ce que Dame Laspeera et Sthavar Commandant de la Garde Royale assistent à la réunion.

Le roi accuse le coup à l'annonce des découvertes réalisées par Miha. Il ordonne au Baron de lui dresser une liste des personnes qu'il estime être au fait de ces informations. Puis il se tourne vers Laspeera. Le visage de la magicienne reste de marbre et Astryax ne parvient pas à déchiffrer son expression malgré ses fins talents de psychologue. Elle affirme ne pas connaître cette histoire et ne rien savoir de ce Roi Fol. Cependant, elle fait rapidement le lien avec une petite chapelle d'Azouth dont la localisation correspond à celle décrite par Miha  dans "une vallée qui tourne le dos aux pics de la Panthère et du Mont de la Gorgone". Il s'agit d'un petit fanum érigé par les Mages de Guerre il y a des siècles en l'honneur d'Azouth. Il est désormais sous la garde vigilante d'un prêtre du Père des Magiciens. Malgré son manque d'utilité stratégique et l'absence de lien étroit avec la Toile, ce refuge est toujours en activité.

Fidèle à son caractère, Azoun réagit immédiatement: les Écus de Fortune vont se rendre sur place afin de vérifier si l'hypothèse avancée par Miha se vérifie; libérer le Mage Royal reste une priorité. Pendant ce temps, Laspeera s'assurera du silence des personnes ayant eu connaissance de ses textes. Puis elle regroupera l'ensemble des ouvrages au palais.

Astryax et ses compagnons n'ont d'autre choix que d'obéir au roi. Cependant, Dorothée fait remarquer que se rendre dans les Rocterres risque d'être un défi en soit. L'halfelin ne dispose pas des données suffisantes pour téléporter le groupe sur site. Richard annonce aussi la couleur: s'avancer dans les Rocterres n'est pas une sinécure et il faudra probablement plusieurs chevauchées avant d'atteindre le fanum. 

Dame Laspeera clôt le débat: un cercle de téléportation se situe à quelques centaines de mètres du fanum. C'est donc elle qui se chargera d'expédier les aventuriers sur site. Le départ est prévu pour le lendemain, le 2 flammerègne.

Astryax profite de la soirée pour rédiger une lettre à l'attention de sa famille. Il y recommande d'accueillir Miha avec tous les égards. Avant le départ, il tente une nouvelle fois de convaincre la jeune femme de se joindre à l'expédition. Cette dernière décline l'offre: elle a fort à faire à Suzail et sait parfaitement se défendre.

2 Flammerègne1372 Cv

Quelque part dans les Rocterres

La compagnie des Écus de Fortune se matérialise sur un cercle de téléportation en pierre, quelque peu surélevé. Les aventuriers découvrent, entourée de tous côtés par des falaises s'élevant à plus de 300 mètres, sauf à l'ouest où se découpe un passage, une petite vallée montagneuse s'étendant sur environ 50 km². Contre la falaise est construite la chapelle dédiée à Azouth. Un prêtre est normalement assigné à la protection du lieu qui sert de refuge aux Dragons Pourpres et aux rôdeurs assurant des patrouilles dans cette partie des Rocterres. 

Mais il semble que le fanum soit tombé aux mains de l'ennemi, car des Gnolls portant les armes de la Main Rouge occupent le terrain. Une fois la surprise passée, le combat s'engage immédiatement. Astryax endort les sentinelles les plus proches tandis que Richard décoche des traits mortels vers les monstres les plus éloignés.  Craignant d'être submergé par l'ennemi, Bolak invoque un Mur de Lames rugissant. Les hommes-hyènes ne sont pas en reste et leurs prêtres invoquent une tempête afin de faire pleuvoir la foudre !



La compagnie découvre la vallée du Fanum.


Soudain, derrière la cime des arbres se devine une puissante créature aux écailles bleues. Elle avance d'un pas lourd en direction de Gulgan. Elle porte une épée gigantesque et un crâne de dragon en guise de bouclier. Elle a plus ou moins une tête de dragon bleu. Elle rugit un défi en direction du demi-ogre, tout en frappant son bouclier du plat de son épée. Le combat de titans s'engage.


Gulgan Brisethorax affronte avec joie ce nouveau défi: un rejeton bleu déicide !

Alors que le combat fait rage autours d'eux, Evendur et Dorothée se glissent sous couvert d'Invisibilité au plus près du temple dans l'espoir de faire taire les deux prêtres gnolls qui ne cessent de harceler Bolak.


Evendur parvient à atteindre l'entrée sans être repéré. 

Le guerrier-mage et la magicienne Halfelin combinent leurs talents pour affaiblir l'ennemi sans pour autant le vaincre. Des soldats gnolls trouvent la mort, mais les deux serviteurs des dieux sombres tiennent fermement leur position.

Evendur réapparaît pour égorger un archer gnoll

En fait, c'est la mort du rejeton bleu qui provoque la retraite des gnolls. Vaincu par Gulgan, le géant terrassé s'effondre. Dans les secondes qui suivent, une sonnerie de trompe retentit et les gnolls se retirent, disparaissant dans les étendues des Rocterres.

Les Écus de Fortune restent maître du champ de bataille et sont libres de pénétrer dans le temple d'Azouth.

La chapelle d'Azouth, perdu dans les Rocterres

Les Rocterres, le fanum d'Azouth

La petite chapelle dédiée au Dieu des Magicien est étonnamment austère et froide. On y accède par un portail à double vantaux, dans lequel est aménagée une porte cochère pour les périodes hivernales. De dimension modeste, elle est dominée par un autel sur lequel repose un gros ouvrage aux pages jaunies. Deux braseros, disposés le long du mur du fond, dispensent une faible lumière et une maigre chaleur. Deux gargouilles trônent dans les coins laissés vacants et une frise retraçant les exploits du Père des Magiciens court en frise sur le haut des murs à une hauteur de trois mètres environs. Un globe, représentant la voûte céleste, est le seul élément vraiment remarquable du lieu. Une porte permet de sortir et de s’enfoncer plus avant dans le bâtiment.

Richard a l'impression que l'autel recèle d'un tiroir. Astryax met son talent à contribution et remarque que l’une des étoiles gravée sur la toge d’un magicien est plus usée que d’autres. En appuyant dessus, un clic se fait entendre et une petite porte se dévoile. Sont rangés dans cet espace : une fiole d’eau bénite, un symbole d'Azouth, un aspergeur en argent, une nappe brodée de symboles liturgiques, une étole tissée de fils d’argent ainsi qu’un tube en ivoire contenant un parchemin magique, porteur d’un unique sortilège. Bolak comprend qu'il s'agit d'un sort mineur sans pour autant le déchiffrer immédiatement. 

Une fouille conduite pas Astryax sous le brasero de droite permet de remarquer une pierre descellée.  Elle dissimule un espace contenant des accessoires relatifs au culte de Tiamat : une coupe d’argent évoquant une tête de dragon rouge, un couteau sacrificiel, un symbole maudit en argent représentant un Dragon à 5 têtes, un collier de doigts. Les compagnons s'accordent à penser qu'il s'agit de ceux du Gardien des mystères qui devait être en poste ici.

Derrière la chapelle se trouve un couloir qui sert de réserve. On y trouve plusieurs sacs de grains entassés (Seigle, Froment, épeautre), quelques sacs de farine et de fruits secs, plusieurs bouteilles de vin des coteaux de Brindol ainsi qu’une caisse de viande séchée et salée. Le corridor dessert la chambre du prêtre. Cette dernière est simple et moins austère qu'on aurait pu le penser. Une fouille rapide ne permet pas de trouver d'objet intéressant si ce n'est une bourse contenant quinze Faucon d'Argent, et un autel de voyage dédié à Azouth.


Astryax et Evendur en viennent à pense qu'un passage secret doit se dissimuler dans le couloir, il ne peut en être autrement. La perception fine du Baron lui permet de détecter un passage secret dans le coin du couloir. Evendur découvre, quant à lui, une pierre pivotant sur son axe. Sur cette pierre, on peut lire « Je suis le deuxième né d'une famille de douze enfants, mais je suis le plus court. ». Les deux compagnons s'écrient simultanément "Alturiak !" tandis que Bolak continue de grommeler expliquant que les mois ont tous le même nombre de chevauchée et que.... Mais déjà personne ne l'écoute plus car une dalle pivote révélant un escalier glissant qui mène 15 mètres plus bas sur les rives d’un cours d’eau souterrain. Un canot capable d’accueillir  jusqu’à 4 créatures a été tiré sur l’étroite berge. Le cours d’eau coule vers un lac invisible depuis la berge. De plus, une porte en pierre se découpe sur l'une des parois.


Au bas de l'escalier: une armurerie et une étendue d'eau

La porte en pierre, grossièrement taillée dans la roche, se révèle piégée.  Les talents de roublard du Baron de Ryandor permettent de repérer le piège grâce aux fissures un peu trop rectilignes dans la roche du sol mais aussi en examinant la serrure qui a été modifiée pour accueillir le ressort qui déclenche probablement des lames. Astryax parvient, en recourant à ses outils de voleur, à désamorcer le piège en bloquant le mécanisme du ressort. Ouvrir la porte n'est, dès lors, plus qu'une formalité.

La lueur de la lanterne dévoile une petite armurerie qui contient un râtelier d’armes d’hast (3 hallebardes, une pique et une guisarme) et une armoire sur le plan de laquelle reposent avec deux épées longues, cinq dagues, et deux marteaux de guerre. Cinq targes sont appuyées sur le meuble. L’armoire contient une trousse de secours, trois fioles non étiquetées, une semaine de rations séchées, deux petits tonnelets de vin rouge. Quatre couvertures chaudes recouvrent deux caisses qui contiennent une cinquantaine de carreaux, et deux arbalètes reposent sur les couvercles. Sur le mur à droite l’entrée, se trouve le mécanisme qui permet de réarmer le piège.

Suite du récit : la tombe de Boldovar